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Bicentenaire
de la campagne de France.
Montmirail.
La reconstitution d'une partie de la bataille s'est
déroulée du 2 au 4 mai à Marchais-en brie sur les lieux
mêmes des combats de 1814.
Depuis 1996, le 2me Rgt. de dragons participe chaque fois à cette reconstitution
historique et comme d'habitude, l'association Les_hussards_de_lasalle
a organisé cet événement avec brio.
Nous les remercions vivement.
Le champ de bataille vu des tribunes.
L'empereur et son Etat-Major
Les troupes se mettent en place.
Direction: En avant !
Alignés comme à la parade, suivi par les lanciers polonais, les
dragons entrent en scène
La cavalerie attend les ordres!
La charge
Le dragon Fauchepaille
Le capitaine, de service à la garde de la tente de l'Empereur
La victoire est acquise: le capitaine a le sourire!
Rapport du Chirurgien aide-major: (Récit imaginaire
inspiré de faits historiques)
Le 29 mai à huit heures du soir, le 2ème régiment de dragons, débouchant sur la chaussée, se porta sur Montmirail ; il s'empara de la ville et des cosaques qui l'occupaient.
Le lendemain, vers 10 heures du matin, le corps du général Sacken, renforcé par trois brigades de celui du général York, parut en avant de Montmirail, où venait d'arriver la division Ricard et la Vieille Garde. Le général Sacken appuya son centre à la ferme de l'Epine-au-Bois, sa gauche au village de Fontenelle et sa droite à la rivière du Petit-Morin, en arrière du village de Marchais. L’Empereur y plaça la division Ricard, sous les ordres immédiats du Maréchal Ney.
On voyait, au-delà des maisons et à gauche, sur les pentes boisées qui descendent vers le cours du Petit-Morin, de profondes colonnes russes s’avancer lentement. A droite, le plateau était libre, mais on apercevait sur les collines des masses de soldats qui grossissaient à vue d’œil.
Notre Maréchal de logis et notre Trompette se trouvaient devant notre vaillante compagnie qui se préparaient à ce battre avec le même entrain que les jours précédents. A voir les casques briller, les chevaux piaffer et les hommes causer gaiement, on aurait dit que le régiment sortait de la caserne pour la parade.
A peine nos troupes furent-elles déployées en avant du village de Marchais, que le général Sacken les fit attaquer. La division Ricard ouvrit son feu. Le village qui paraissait inhabité, s’était entouré tout à coup d’une ceinture de fumée….
A un moment, du groupe impérial, qu’on voyait briller sur une éminence au milieu du plateau, se détacha un officier d’ordonnance qui accourut à toute bride vers le régiment. L’aide de camp apportait l’ordre d’appuyer la division Ricard.
Le Logis, soutenu par la sonnerie du Trompette, lança son cheval en avant et la compagnie se précipita en ligne sur l’ennemi. C’est alors que la cavalerie de Brunswick, s'élança pour s'opposer à notre mouvement. En vain s'efforça-t-elle de nous arrêter par plusieurs charges ; elle fut culbutée et forcée de disparaître du champ de bataille. Au même moment nous nous précipitâmes sur les flancs et sur les derrières de bataillons russes formés en carré : on en fit un horrible carnage ; presque tous ces soldats russes furent blessés ou tués.
Le reste de l’après-midi se passa en canonnade, excepté au cimetière de Marchais, où le feu de la mousqueterie fut constamment vif. La nuit approchait. Napoléon, donna l'ordre à notre cavalerie de se porter sur la droite. La Vieille Garde s'élança sur le cimetière et aborda les Russes au pas de course. A l'aspect d'une troupe si formidable, les tirailleurs russes se retirèrent épouvantés ...
La mêlée devint sanglante, l'artillerie ne put plus jouer, la fusillade fut effroyable et le succès quelque temps balancé; peut-être même eût-il été douteux, si le 10ème escadron des chasseurs à cheval de la Garde, le 2ème régiment de dragons et le 1er régiment de lanciers polonais de la Garde, filant sur la grande route, au trot et aux cris de « Vive l'Empereur ! » n'eussent passé aussitôt à la gauche du cimetière et ne se fussent jetés sur les derrières des masses de l'infanterie russe. Assaillis vivement à l'improviste et tournés, les Russes sont bientôt rompus et mis en désordre. L'infanterie , profitant du mouvement de notre cavalerie, se précipite sur l'ennemi déjà ébranlé, et qui, dès lors, n'ayant plus de salut que dans la fuite, abandonne sa position, ses canons et ses bagages.
Au moment où le régiment se ralliait, arriva notre Capitaine Lacharge, aide de camp du maréchal Ney, qui nous fit compliment sur cette belle action: « L’Empereur a vu avec plaisir vos mouvements. ». Le Capitaine recommanda de nous rallier promptement et de continuer vivement la poursuite, ce qui fut bientôt fait. Nous étions joyeux. Les compliments que nous avait fait notre capitaine avaient porté notre enthousiasme au dernier degré !
A la tombée du jour, nous nous redirigeâmes sur Marchais à la lueur de plusieurs maisons de ce village qui brûlaient encore. Les habitants avaient fui les Russes, les maisons étaient presque entièrement pillées. Le village avait du fourrage et quelques ressources, et notamment des elixirs de cuberdon et de violette, pour les hommes dont partie seulement fut logée à couvert. On s’endormit sur la paille et comme nous étions très fatigués, mais contents et glorieux, nous passâmes une bonne nuit.
Remerciements aux photographes:(c) http://web.sergio.1.free.fr
D'autres
photos de cette reconstitution par Sergio Web
Remerciements à l'organisation http://1814v4.fr sans qui cette reconstitution n'aurait pu se faire.
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