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Les reconstitutions historiques

Ces reconstitutions organisées un peu partout en Europe se déroulent selon un scénario sensé représenter des combats qui ont eu lieu ou auraient pu avoir lieu à l'époque. Le scénario est adapté aux nombres de participants (Ceux-ci ne sont pas des figurants au sens habituel du terme mais des passionnés qui possèdent leur propre équipement) et vous font revivre ces évènements. 

Lors des bicentenaires (Marengo en 2000), (Austerlitz en 2005), (Iéna en 2006), (Friedland en 2007), (Borodino en 2012), (Waterloo en 2015), ces reconstitutions rassemblent de 2 à 5000 reconstitueurs venus de toute l'Europe (et même des USA) représenter tous les belligérants de l'époque.

Nous détaillons ci-dessous quelques "manoeuvres" pratiquées lors de ces activités. 

Les attaques contre l'infanterie


Pour les fantassins, la seule protection contre une attaque de cavaliers consiste à se former en carré : Par une manoeuvre précise, chacun sachant exactement ce qu'il doit faire, les fantassins se regroupent épaule contre épaule pour former une masse compacte impénétrable pour la cavalerie. 
En abordant le carré, les cavaliers ralentissent et frappent ( légèrement ) avec leur sabre sur les baïonnettes ennemies tout en veillant à ce que les chevaux ne passent trop près des fantassins. Le tout, se fait accompagné de "Vive l’Empereur" poussés dans une euphorie contrôlée, la masse du cheval rappelant constamment que l’on n'est pas sur des chevaux de bois ni devant un poste de télévision.

En 1815 à Waterloo, aucun des carrés britanniques ne put être mis en déroute par la cavalerie française ; (en principe, le premier rang a un genou en terre, les baïonnettes pointées vers l'extérieur, le deuxième rang vise l'ennemi)  le but était alors de parvenir à pénétrer à l'intérieur du carré, celui-ci étant alors disloqué est à la merci des cavaliers.

Note : si l'infanterie est disposée en colonne de marche et non en ligne, elle ne sait pas se former en carré assez rapidement et est perdue : c'est ce qui s'est passé à Waterloo lors de l'attaque du premier corps (Drouet d'Erlon): l'infanterie attaquant en colonne a été surprise par la cavalerie britannique (notamment les Scotts greys)  qui s'est fait un plaisir (!) de la sabrer.

LE COMBAT ENTRE CAVALIERS: Lors des reconstitutions, le but est de frapper le sabre de l'adversaire et non l'adversaire lui même. 

Ces combats se déroulant sans répétition et entre des adversaires ne parlant pas toujours la même langue, il importe de respecter certaines règles de de sécurité : le sabre ne sera pas pointé horizontalement en direction de l'adversaire mais dirigé vers le haut, les mouvements du cheval n'étant pas toujours prévisibles.

Il serait faux de croire que ces combats sont faciles, la vitesse des chevaux qui se croisent, leurs réactions inattendues, les coups de sabre donnés "un peu trop fort" exigent une bonne maîtrise de soi. N'oublions pas la possibilité de se retrouver prisonnier (la honte!) et emmené vers l'arrière si on n'est pas capable de se défendre. 

LE TIR AU PISTOLET (à cheval)

Waterloo Hameau (8-2004) Photo Mr Nahon

Waterloo Hameau (8-2004) Photo Mr Nahon

Une de nos activités est le tir au pistolet au galop. Le plus facile n'est certes pas de charger le pistolet:

Déchirer la cartouche avec les dents,
répandre un peu de poudre dans le bassinet,
mettre le reste de poudre dans le canon, le papier,
retirer la baguette, bourrer,
remettre la baguette,
le tout sans lâcher les rênes demande un cheval calme.
Attendre 4 secondes...  PAN !!

Le pistolet est incliné à 45° vers la gauche pour que la poudre du bassinet reste contre le canon et ne s'écarte pas de la lumière(trou dans le canon).


Cette position est celle qui procure le moins de ratés.
A noter le pivotement des oreilles du cheval dont c'était le baptême du feu! 

 

 

 

Nos félicitations au photographe:  Joeri De Rocker 

Les charges de cavalerie.

La reconstitution d’une charge de cavalerie est un moment particulièrement important et euphorisant pour le reconstituant. Contrairement aux fantassins qui encourent peu de risques, le cavalier est fortement tributaire de sa monture qui généralement sera un cheval de location non habitué à ce genre d’exercice ni à cet environnement. 


        Lorsque l’ordre de charger arrive, le commandant fait mettre le sabre à la main et entraîne son escadron (généralement limité à une douzaine de cavaliers) au trot. Derrière lui, les cavaliers essaient de rester groupés le plus possible, en principe au botte à botte. Les sabres sont tenus au "Portez armes" c-à-d la poignée posée sur la cuisse droite et le haut de la lame appuyé contre l’épaule.
  Lorsque le groupe arrive à une certaine distance des ennemis (groupés en carré, fusils dirigés vers l’extérieur), le commandant fait prendre le galop. Le premier rang pointe les sabres vers l’avant, les suivants maintiennent le sabre au-dessus de leur tête, la pointe dirigée vers l’arrière. Tout en conduisant le cheval avec les rênes dans la main gauche, chacun essaie de garder l’alignement. Les cavaliers placés à l’extérieur doivent veiller particulièrement à cet alignement, ceux placés à l’intérieur seront généralement entraînés par l’ensemble et auront peu de possibilités de modifier leur trajectoire.

        Ceci étant la théorie que nous essayons de mettre en pratique. Parfois la réalité sera toute autre, le départ se fera en ordre dispersé, certains chevaux seront difficilement contrôlables et les belles charges de cavalerie peintes par Meissonnier, Detaille ou Philipoteaux ne seront pas reproduites. Mais l’essentiel aura été de rêver quelques instants que nous étions CES HOMMES qui nous font rêver.

La vie au bivouac

L'aspect didactique n'est jamais absent de nos manifestations, 
c'est avec plaisir que nous partageons notre passion avec le public qui reçoit toutes les explications souhaitées sur cette époque charnière de notre HISTOIRE.

Les repas sont généralement préparés comme à l'époque, ce qui ne veut pas dire nécessairement frugal. 
Le poulet Marengo à base d'écrevisses et de vin blanc est une recette de 1800 et est un délice. Il fut préparé pour l'empereur lors de la célèbre bataille.

Merci à Laurent Frémal et à son équipe de vivandières.

 

Et après la bataille!

SABRER ! (le champagne )
L'expression Sabrer le champagne (et non sabler) signifie couper le goulot de la bouteille avec un sabre : La bouteille (munie de son bouchon) est inclinée à 30° tandis que l'on fait glisser violemment le dos de la lame en direction du goulot qui éclate.  La pression des gaz du champagne  empêche que des débris de verre n'entrent dans la bouteille. Cet exercice est encore pratiqué aux grandes occasions par ceux qui se réclament de la cavalerie militaire. L'astuce est de tenir la bouteille, le pouce hors du trajet de la lame !
Informations importantes et pratiques au cas où le prévisible! c-à-d. le pouce coupé, se produirait:
  Attraper le chien (ou le chat) de la maison avant qu'il n'aie eu le temps de manger le pouce envolé. Rechercher le pouce en faisant attention de ne pas marcher dessus, le ramasser et l'emballer soigneusement dans un sac en plastique propre. Entourer le sac plastique de glaçons (Prendre éventuellement ceux prévus pour l'apéritif). Éviter que le pouce ne soit en contact avec les glaçons et conduire l'imbécile et son pouce vers un hôpital disposant d'un bon service de chirurgie de la main. (Tel. des services de secours : Belgique:100). Faire prévenir le chirurgien.  Inviter le 2me Régiment de Dragons à venir faire une démonstration correcte. (Prévoir suffisamment de champagne) 

Note: Il est évident que l'abus d'alcool est une chose horrible aux conséquences souvent dramatiques. De même que nous ne pouvons encourager la guerre dont nous reconstituons les épisodes, nous n'encourageons pas la consommation d'alcool. Si le fait de sabrer le champagne s'inscrit dans la tradition militaire, nous limitons notre consommation d'alcool au maximum.

 

Pour voir toutes les Photos de nos reconstitutions: 

Autres activités

Avec l'aide d'autres groupes de reconstitution, nous pouvons Prendre en charge l'organisation d'un bivouac avec présence d'infanterie et d'artillerie comme en 2002 à St Juliaan (Ypres), l'organisation du défilé historique de la cavalerie de la fête nationale le 21 juillet 2001, le bivouac aux Archives Nationales à Paris en 2004, ou simplement être présents à cheval ou à pied.

Dans le cadre des journées du patrimoine militaire, à la demande de la commune de Ans (Liège) nous avons organisé un Bivouac Napoléonien qui a rencontré un franc succès. (8-9 septembre 2007)
Nos organisations tiennent essentiellement compte de l'aspect didactique: le public est invité à rencontrer les "reconstitueurs" qui se font un plaisir de dialoguer avec lui. 
Contactez-nous.

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