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 Reims 2014
Bicentenaire de la campagne de France

Pour ce bicentenaire, le Rgt combattait aux côtés du 1er Rgt de Lanciers de la Garde Impériale (Lanciers Polonais). Pour rappel, les lanciers sont également de la cavalerie de ligne c-à-d entre la cavalerie légère (Hussards et Chasseurs) et la cavalerie lourde (Cuirassiers et Grenadiers): Le rôle de la cavalerie de ligne est celui d'une cavalerie de combat.


Un dragon du 17e Rgt (distinctive rose) s'était joint à nous.


Le champ de bataille.



Le maréchal des logis Laplume et le dragon Providence tentent de faire parler un cosaque fait prisonnier.

 

Compte-rendu de la bataille : (Récit imaginaire inspiré de faits historiques)
Arrivé à Tinqueux le 4, le 2ème Régiment de dragons se mit en mouvement pour combattre. Reims, occupé par le général Corbineau, avait été évacué à l'arrivée du corps de Saint-Priest venant de Vitry. L'Empereur se décida à marcher immédiatement sur Reims et à écraser ce corps. Le 5, au matin, du plateau d'Ormes, on reconnut un bataillons de Brunswickois en retraite sur Reims. A notre approche, les cosaques qui les accompagnaient les abandonnèrent. Ces troupes, en pressant leur marche et marchant serrées, espérait nous échapper : il n'en fut rien. Peu après, on prit poste dans une espèce de parc pour attendre l'arrivée des troupes qu'amenait l'Empereur. Les chasseurs de la Garde prirent notre gauche et on reçut l'ordre d'attaquer. Après une résistance assez faible, la gauche de l'ennemi se retira. Poursuivis avec vigueur par le 2ème Dragons, trois bataillons prussiens furent cernés et mirent bas les armes.

L'ennemi, se voyant tourné, se décida à la retraite; mais l'encombrement causé par un corps aussi nombreux et par son artillerie y mit du désordre. Pressé de nouveau par de nouvelles attaques, le désordre augmenta ; enfin il fut porté à son comble par la charge faite par notre régiment qui culbuta tout. On atteignit la colonne qui occupait la route, la coupa en partie. La cavalerie russe, culbutée et poursuivie, ne pouvant rentrer dans la ville, dont la porte était obstruée, se jeta dans les fossés qui étaient peu profonds et sans contrescarpes revêtues. Elle y abandonna tous ses chevaux, dont nous nous emparâmes le lendemain.

Il ne s’agissait donc plus que d’emporter la grille de la porte de Vesle ! On se battit là jusque passé onze heures. Pendant ces assauts que soutenaient cinq régiments russes, le reste des troupes ennemies évacuait la ville par les routes de Neufchâtel et de Berry-au-Bac. Ne pouvant déloger les Prussiens trop fortement retranchés à la porte de Paris, on fit passer la Vesle aux 2ème Dragons et aux Lanciers polonais de la Garde. A onze heures du soir, on déboucha sur la route de Laon en surprennent l’armée ennemie en pleine retraite, qui fut sabrée sans merci. Cette charge brillante de cavalerie scelle le sort de la bataille et vers minuit, on pénétra enfin dans la ville où le combat continua jusqu’à deux heures du matin.

L'Empereur, prévenu que la route était libre, descendit alors du plateau Sainte Geneviève précédé des Lanciers polonais de la Garde et du 2ème Régiment de dragons, se dirigea sur Reims par la porte de Vesle, escorté de sa garde. Aussitôt la grille franchie, l’Empereur fut reçu par des acclamations enthousiastes. Les fenêtres s’éclairèrent, les cris mille fois répétés de “ vive l’Empereur “ dominaient le bruit des dernières salves tirées par les Russes de Bistram en fuite devant la cavalerie. “ Il faisait si clair qu’on aurait pu ramasser une aiguille" comme le dirait Coignet, et la grosse cloche de la cathédrale salua l’entrée des vainqueurs. Napoléon se dirigea d’abord sur l’hôtel de ville où le peuple dans l’ivresse de sa joie le conduisit en triomphe. Puis avant de mettre pied à terre, il donna les premiers ordres pour le cantonnement des troupes. Ayant ainsi pris les mesures indispensables, l’Empereur à deux heures du matin, se fit conduire par le 2ème Dragons au logement qu’on venait de lui réserver rue de Vesle.
Il avait quitté Soissons depuis près de vingt-quatre heures, presque toutes les troupes avaient fait soixante kilomètres et depuis les premiers coups de fusil, dix-huit heures de combat s’étaient écoulées. C'était le dernier sourire de la fortune.

Le lendemain, 6, le 2ème régiment de dragons, qui s'était de multiples fois distingué à Tinqueux, reçut l'ordre de marcher à la poursuite de l'ennemi, et d'aller prendre position à Béry-au-Bac.
Dragon La Providence.

 

Remerciements aux photographes: Papy Robert, Laurent Glandon, Sergio WEB

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